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Histoires de famille

12 mai 2014

Chapitre 20

Je n’ai pas à attendre trop longtemps car déjà j’entends frapper à la porte.

-       SAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAM

J’ai  à peine ouvert la porte que Victor me saute dessus et m’enlace de toutes ses forces, et je peux vous dire qu’il en a.

-       Aïe aïe aïe, tu me fais mal abruti !

-       Oh pardooooooon mon chéri je voulais pas, j’avais oublié.

-       Excuse-toi et embrasse-moi !

-       Pardon, pardon, pardon, pardon.

Victor dépose alors un doux baiser sur mes lèvres car je devine qu’en y allant trop fort il a peur de me faire mal. Me faire mal ? Oui j’ai bien dis que toutes mes douleurs avaient enfin disparues, mais j’adore jouer la comédie quand il s’agit de Victor car il est trop mignon quand je hausse un peu le ton de ma voix et quand je lui avoue que je c’était que de la comédie, ça termine toujours en bataille de chatouilles.  Seulement Maria le suit et je ne peux pas la faire assister à cette scène, de peur qu’elle se sente un peu en trop ou seule entre nous deux. Je me contente alors d’un :

-       Bon, ça ira pour cette fois, aha !

Je salue alors Maria et nous filons nous installer dans la cuisine. Je sors alors de quoi boire, de quoi grignoter et nous nous laissons emporter par la bonne humeur et le fait d’être réunis. Les discussions vont bon train et de fil en aiguille nous en arrivons à parler des vacances, les fameuses vacances tant attendues. J’apprends alors que nous partons le weekend qui suit la fin des examens, donc dans exactement 10 jours, ce qui me permet de ne pas attendre impatiemment plus longtemps car je vais être pas mal occupé ces prochains jours moi. Des activités ont déjà été prévues par les parents de Vic et Maria et du temps libre nous a été laissé pour que l’on puisse faire ce que l’on veut entre jeunes.  Il est donc confirmé que Victor et moi nous dormirons ensemble, et que nous restons là bas pour un mois. Un mois complet à dormir aux côtés de l’homme de ma vie, que demander de mieux ? Je me dis qu’il va tout de même falloir que je participe aux courses ou d’une autre façon, mais je refuse de passer des vacances avec la famille de Maria, nourrit, logé et blanchit gratuitement.

-       Un truc me revient ! Vous savez, la première fois que je suis venu chez vous, quand j’étais seul avec votre père, il m’a demandé ce que je pensais de sa belle famille, aha.

-       Non mais il est gonflé celui-là, j’espère que tu lui as dit à ton tour que nous étions pas ensemble ?

-       Oui biensur, je voulais pas laisser s’installer des fausses pensées.. Et du coup c’est ma belle famille, mais pas comme ils l’auraient pensé, aha.

-       Mon meilleur ami est mon beau frère, j’adore.

Je vois alors dans le regard de Maria, tout l’amour qu’elle nous porte, à son frère et à moi, et le bonheur qu’elle doit ressentir de nous voir tout les deux ensembles. Elle sait que je suis une valeur sûre et que je ne ferais jamais de mal à son frère, et c’est peut-être aussi pour ça qu’elle a aussi facilement accepté son homosexualité. Je ne dis rien, je ne laisse rien paraître mais au fond je sens comme une forte dose d’endorphine se sécréter au niveau de mon cerveau.. Preuve de mon bonheur intense à ce moment précis, et plus généralement depuis que Victor est entré dans ma vie. C’est marrant comme un seul homme peut vous faire revoir tout vos préjugés sur l’amour et la vie de couple. La soirée arrive très vite à son terme, je quitte à nouveau et toujours avec autant de mal mon Victor. Je sais qu’une dure semaine d’examens nous attend, Maria et moi, et qu’après ça je passe un mois entier, au quotidien avec eux. Je commence à prendre de bonnes habitudes pour la semaine qui m’attend, car même si il me reste un jour pour souffler un peu, je sais que la semaine va être vraiment dure et que malgré le boulot qu’il reste à abattre, le sommeil est primordial et il va falloir que je dorme suffisamment. Et comme je m’y attendais, ce jeudi passa vraiment à la vitesse de l’éclair et demain déjà, j’attaque les partiels avec l’épreuve de maths, là ou ça pêche le plus et ou il va vraiment falloir que je m’accroche. Je pense avoir suffisamment révisé, le principal du moins, je peux donc aller me coucher sereinement. Et pourtant, la nuit s’annonce agitée car me voilà toujours éveillé alors que je me suis couché il y a déjà une heure et demi. Quelque chose ne va pas, je le sens. J’ai chaud, je ne trouve pas ma position, mon cœur bat la chamade, je manque d’air, j’étouffe, un haut le cœur, puis deux. Je cours alors vers les toilettes et je rends alors tout mon repas du soir, il n’y a pas vraiment de quoi s’inquiéter, je sais que c’est juste nerveux, du moins j’espère car je tiens vraiment pas à louper les épreuves. On dirait que le reste de la nuit s’annonce plus calme, car je m’endors enfin paisiblement. J’ouvre les yeux et les rayons du soleil passent déjà à travers mes rideaux entrouverts. Réflexe matinal, je regarde mon téléphone. C’est juste impossible, je dois être en plein cauchemar car mon téléphone affiche 10 :32. Je n’arrive pas à y croire, comment ai-je pu louper la sonnerie de mon téléphone ? J’ai plus de trois heures de retard à mon épreuve, je suis fichu, je n’ai aucune bonne excuse à fournir, je voilà prêt à refaire ma première année de bio. Mais c’est vraiment pas possible, évidement que je n’ai pas pu l’entendre car il n’a même pas sonné puisque j’ai totalement oublié de régler mon réveil pour 6 :00. Qu’est-ce qu’il m’est donc passé par la tête avant de me coucher. Je m’en veux vraiment, je suis le roi des cons, et pas pour rire là. Mon téléphone sonne alors.. Je me réveille et m’empresse d’éteindre cette sonnerie qui ne fait que me rappeler que c’est le grand jour. Quelle frayeur ce cauchemar. Mais ça a quand même un petit effet bénéfique sur mon humeur du moment. Je me prépare au plus vite et me voilà déjà en route direction l’univ, les exams.. ! La distance varie de façon inversement proportionnelle avec mon stress. Plus la distance diminue, plus mon stress augmente. Le fait d’arriver n’arrange rien à la situation, et discuter avec mes amis qui doivent être autant voire encore plus stressés que moi n’arrange vraiment rien non plus.

-       Putain, j’ai rêvé que je m’étais levé en retard pour venir à l’épreuve, la nuit a vraiment été terrible pour moi.

-       Moi aussi, impossible de trouver le sommeil.

-       J’ai passé ma nuit à regarder des films, j’arrivais pas à dormir, et j’arrivais pas à réviser non plus.

-       J’ai passé plus de la moitié de la nuit à réviser moi..

Tout le monde y va alors de sa petit anecdote sur la nuit qu’il vient de passer, ce qui à le don de tous nous filer un nouveau coup de stress. Très bon juste avant de rentrer en salle. Nous nous installons tous, les sujets sont distribué, moment du dernier coup de stress. Une dernière annonce est faite, et on nous dit que nous pouvons alors retourner les sujets. Je le parcoure très brièvement, et dans son ensemble il à plutôt l’air sympa et très accessible. Je me dis que finalement, ces exams peuvent se passer largement mieux que ce que j’avais prévu. Les jours d’après ne furent pas si stressants que le premier, et je me suis même surpris à prendre un vrai plaisir à découvrir de jour en jour, les sujets que les grands de l’enseignement nous avaient concocté. Prendre cet évènement comme un jeu m’a permis de ne pas voir le temps passer, c'est-à-dire qu’on est jeudi et que la dernière épreuve se déroule matin. Suite à cette épreuve, Victor devrait venir passer la soirée et la nuit avec moi, et le lendemain nous rejoindrons le reste de sa famille pour aller passer le mois le plus merveilleux de ma vie, avec l’homme de ma vie, dans un lieu, d’après ce que l’on m’en a dit, hors du commun.. What else ?

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6 mai 2014

Chapitre 19

Le réveil ce matin est très dur comme j’avais pu le prédire la veille. Je suis courbaturé sur chaque centimètre carré de mon corps, ceci rajouté aux douleurs des coups, j’ai beaucoup de mal à me mettre debout. Le programme de ma journée va être très vite fait. Ce matin, révisions dans mon lit, ce midi, un plat réchauffé dans mon lit, cet après-midi, révisions dans mon lit et ce soir un film dans mon lit. Je vais éviter de me faire mal pour rien, et je vais profiter de cette journée pour me reposer et réviser pour mes partiels. La journée se passe tranquillement, et les douleurs s’apaisent au fur et à mesure qu’elle avance. Je retrouve peu à peu ma mobilité, et ce soir, je me sens déjà beaucoup mieux, je pense pouvoir retourner en cours dès demain. Ma nuit fut un peu agitée, car je dois encore subir les douleurs restantes, ce qui m’empêche de dormir correctement. Je me réveille le lendemain matin très fatigué, mais les douleurs ont quasiment disparues, le soleil brille, la journée s’annonce bonne même si je sais que je vais la passer dans les différentes salles et amphis de l’université. Je n’ai qu’une hâte, retrouver Maria et l’entendre me parler de Victor, la regarder se concentrer en cours, la faire rire.. Tout simplement être avec elle et passer du bon temps ensemble. Je crois que je ne pouvais pas mieux tomber en flashant sur son frère, car Maria est vraiment très tolérante, en plus de ça c’est une superbe meilleure amie et je fais maintenant, en quelques sortes, partie de sa famille. La route vers l’université m’a parue être une éternité, car les douleurs subsistantes se font tout de même ressentir lorsque je conduis, je ne suis vraiment pas à l’aise dans ma voiture, et les embouteillages n’arrangent vraiment rien, car je passe plus de temps que prévu dans cette position si peu confortable. J’arrive donc tant bien que mal à destination et comme chaque matin à mon arrivé, j’envois un message à Maria pour savoir où elle se trouve, j’attends sa réponse et la rejoins. Elle a pour habitude d’être toujours entourée de quelques amis avec qui nous passons la plus grande partie de notre temps au sein de la fac. Je les aperçois alors au loin et me dirige vers eux. Je salue tout le monde un par un et chacun me demande les raisons de mon absence hier, je m’empresse aussitôt de leur raconter que je me suis fais agresser car je ne peux pas mentir là-dessus aux vues des nombreuses marques et blessures que j’ai sur le corps et la figure, mais je ne leur dis pas les réelles raisons de mon agression. Le temps de débattre sur mes blessures de guerres et d’écouter un peu les aventures de mes camarades et déjà il est l’heure d’aller à notre premier cours, un cours en amphi, mes préférés parce que si je n’ai pas envie d’écouter, je n’écoute pas, si je veux jouer avec mon téléphone, je joue avec mon téléphone, en clair je fais ce que je veux et quand je veux. Je sais que ce n’est pas une bonne habitude à prendre, encore moins à cette époque de l’année car nous sommes maintenant à deux jours du début des examens. Je commence à ressentir le manque de mon amoureux, à qui je n’ai pas donné de nouvelles hier et qui m’en n’a pas donné non plus. Nous avions l’habitude de nous parler tout les jours, de s’envoyer un petit message, de s’appeler, et rien que le fait de ne pas l’avoir fait hier me fait réellement ressentir un manque profond. Je me connecte alors sur les réseaux sociaux via mon téléphone en espérant qu’il soit déjà réveillé car je sais que le mercredi il n’a pas cours de toute la journée. En me regardant Maria comprend très vite ce que j’essaye de faire et je la vois sourire du coin de l’œil. Vraiment, j’adore cette fille et j’adore le fait qu’elle me laisse vivre librement ma relation avec son petit frère. Et j’adore encore plus le fait qu’elle fasse tout ce qui lui est possible de faire pour qu’on puisse passer du bon temps ensemble et le plus souvent possible. C’est réellement ce que j’appelle une meilleure amie. Une fenêtre s’ouvre en haut de mon téléphone :

*Victor vous a envoyé un message*

-       Coucou mon chéri

-       Ah, j’étais pas sûr que tu sois réveillé à cette heure là.

-       Tu rigoles ou quoi ? J’ai demandé à Maria votre emploi du temps d’aujourd’hui et je savais très bien que t’allais te connecter quand j’ai vu que vous aviez cours en amphi.

-       Je suis si prévisible que ça alors ?

-       Non, il faut seulement bien te connaitre, et je crois que je suis bien placé pour en parler, aha.

-       Bon sinon, ça va toi ?

-       Moi ça va, même si c’est plutôt à moi de te poser la question.

-       Les douleurs disparaissent petit à petit, j’ai très mal dormis cette nuit, du coup je suis assez crevé aujourd’hui, en plus quand je conduis ça me fais atrocement mal, donc la matinée a pas été au top au niveau des douleurs. Mais bon, je relativise et me dis que d’ici demain ou après-demain les douleurs auront totalement disparues, et puis le simple fait d’avoir retrouvé mes amis de la fac, et notamment ta sœur me fait oublier un peu la mauvaise nuit que j’ai passé, la fatigue et la douleur.

-       Bon, je suis rassuré alors. On se voit quand ?

-       Justement j’allais y venir. Si tu veux qu’on se voit, c’est ce soir ou jamais parce que j’ai cours toute la journée demain et il me semble que toi aussi et les après les exams à l’université commencent vendredi donc j’aimerais pouvoir dormir correctement et finaliser mes révisions pour les évaluations du lendemain.

-       C’est vrai que j’avais complètement oublié ces foutus exams. Oh ça fait chier ça, ben écoute je m’arrange ce soir avec Maria pour qu’elle m’aide à trouver une excuse pour venir chez toi, ou alors pour venir avec elle pour que ça fasse moins louche pour mes parents, ok ?

-       Ouais, je sais que ta sœur à toujours des bonnes idées alors je me fais pas de soucis pour te voir ce soir.

-       Parce que après les examens finissent quand ?

-       Vendredi d’après ! Et même si j’ai tout le weekend entre les épreuves, je préfère me consacrer à mes révisions, et j’ai peur d’être déconcentré ou de ne plus avoir envie de réviser si tu viens à la maison.

-       T’as raison, et même si ça me fait grandement chier de pas pouvoir te voir pendant tout ce temps, il faut que tu penses tout d’abord à toi et à la réussite de tes études.

-       T’es vraiment trop mignon mon chéri, t’es le meilleur, du monde entier même.

-       Je t’aime Sam.

-       Je t’aime aussi, il faut que je file, on se tient au courant pour ce soir.

-       Ok, bisous.

La journée se termine doucement et je reçois un message de Victor me confirmant sa présence ce soir chez, avec sa sœur. Les douleurs sont totalement parties, tout est propre et je n’ai plus qu’à attendre sagement mon homme et sa sœur.

3 mai 2014

Chapitre 18

Je me retrouve très vite enfermé dans une petite pièce, accompagné de mon agresseur, autant vous dire qu’à ce moment là, j’ai vraiment très peur, ne sachant pas ce qu’il va m’arriver, et ne sachant pas dans quel état je ressortirai d’ici. Je ne vois plus rien car il fait très sombre dans cette pièce. Mon agresseur me tient de toutes ses forces, j’essaye de me débattre tant bien que mal, mais il est plus fort que moi, je m’épuise pour rien. Je me laisse aller et me sens tomber en arrière, mon corps touche le sol dans un bruit assourdissant. Mon agresseur me roue de coup, coups de pied, coups de points, dans le ventre, sur le visage. Il s’arrête un moment pour me balancer des insultes homophobes, et très vite il recommence à me frapper. La douleur devient peu à peu insupportable, je pleure en pensant à ce qu’il va m’arriver. Vais-je en ressortir vivant ? Est-ce que quelqu’un va me retrouver ? Est-ce que Maria s’est aperçue de mon absence ? Mon téléphone vibre dans ma poche, ce doit être elle, mais je n’ai plus la force de l’attraper et de répondre. Ma vision déjà bien sombre s’obscurcis encore, et bientôt je perd conscience.

-      Sam ? Sam ? Tu m’entends ? Réponds, fais moi un signe.

Je reconnais la voix de Maria. J’ouvre petit à petit les yeux et vois avec horreur que je me trouve actuellement dans une ambulance accompagné de Maria et d’un ambulancier.  Je panique, essaye de m’asseoir mais une douleur déchirante me parcoure le corps.

-      Reste tranquille petit.

-      Tu es dans un sale état Sam, c’est mieux que tu restes tranquille.

-      Qu’est-ce qu’il se passe Maria ?

-      Nous sommes en route pour les urgences, une femme de service t’as trouvé inerte dans une réserve, tu te souviens de ce qui t’es arrivé ?

-      Tu te souviens le soir ou t’as réussi à voir avec ta mère pour que Victor reste dormir chez moi ?

-      Oui, et alors ?

-      On a été au restaurant le soir, et on s’est fait agressé par une bande d’homophobes, mais des gens ont intervenus avant qu’ils en viennent aux mains.

-      Pourquoi vous ne m’en avez pas parlé ?

-      Y’avait rien de grave, on se sentait pas en danger, on pensait être loin d’eux à présent.

-      Sauf que ce n’est pas le cas Samuel apparemment.. Continue.

-      Tout à l’heure quand on était en train de manger, il est passé derrière moi et m’a reconnu. Il m’a forcé à venir avec lui, il m’a trainé de force. J’ai essayé de capter ton attention, mais tu avais ta musique et tu ne me regardais pas, tu n’as donc rien vu.

-      Je suis vraiment désolé Sam.

-      Il m’a emmené avec lui, je me suis retrouvé enfermé dans une pièce sombre avec lui. J’ai essayé de me débattre, mais ce garçon est plus fort que moi, il m’a allongé et m’a roué de coups, j’étais totalement impuissant. Je sentais la douleur me déchirer, c’était horrible. J’ai sentis mon téléphone vibrer dans ma poche, j’imagine que c’était toi ?

-      Oui, c’était bien moi. Je m’inquiétais, je ne savais pas ou tu étais.

-      Je n’avais plus de force, je ne pouvais plus bouger, et je n’ai donc pas pu répondre à ton appel. Après ça, je ne me souviens de rien, j’ai perdu connaissance.

-      Eh bien je te cherchais partout dans le centre commercial jusqu’au moment ou j’ai aperçu un regroupement de gens. Je me suis approché et j’ai vu que tu étais allongé, complètement inerte et le visage couvert de sang. Je peux te dire que j’ai eu vraiment peur. On a donc appelé le SAMU et nous voilà dans l’ambulance.

-      J’espère que personne n’a appelé ma mère ?

-      Pas encore, mais j’allais le faire au moment ou tu t’es réveillé.

-      Ne le fais surtout pas, dis aux ambulanciers que tu me prends en charge. Je vais devoir rendre des comptes à ma mère. Je ne veux pas avoir à lui expliquer pourquoi je me suis fais agresser en plein centre commercial, d’accord ?

-      D’accord. Je peux appeler Victor pour lui dire ou tu préfères ne pas l’affoler ?

-      Je vais l’appeler moi-même, donne mon téléphone s’il-te-plait.

Je compose le numéro de Victor et lui explique alors brièvement ce qu’il vient de m’arriver en lui disant de ne pas s’affoler, que je suis entre de bonnes mains et avec sa sœur.  Il insiste pour nous rejoindre à l’hôpital, je lui dis que cela ne sert à rien, que je serais sûrement très vite sortit. Il ne veut rien entendre, je préfère abandonner car je sais que s’il veut nous rejoindre, il le fera.

-      Le p’tit morveux va nous rejoindre.. Je lui ai dit que ça ne servait à rien, mais vu comment il est têtu, il va le faire.

-      Je le savais. Je savais qu’en l’appelant tu allais l’alerter et qu’il voudrait venir te voir, je le connais par cœur, comme si je l’avais moi-même mis au monde.

Nous arrivons assez vite à l’hôpital et je suis pris charge par une équipe d’infirmiers. Je leur raconte ce qu’il m’est arrivé, et l’un d’eux commence à exercer quelques pressions là où je lui dis avoir mal.

-      Bon, ça n’a pas l’air bien grave, du moins ça n’a pas l’air cassé. On va tout de même passer à la radiologie pour en être sur.

Nous attendons un bon moment avant d’être transférer à la radiologie. Entre temps, Victor nous a très vite rejoins. Je ne montre pas forcément, mais c’est vraiment bon de le voir dans un tel moment. J’en oublie presque instantanément mes douleurs, ce mec a un réel effet apaisant sur moi. Le verdict du médecin est positif, je vais pouvoir retourner chez moi dès ce soir et me reposer. Nous sortons tout les trois de l’hôpital, personne autour de nous, Victor en profite pour me sauter dessus et m’embrasser comme si on se retrouvait après des mois et des mois de séparation.

-      Aïe tu me fais mal p’tit con.

-      Je m’en fou, tu m’as fais une de ces frayeurs toi.. Je veux pas te perdre, tu comprends ça ?

-      Bon, on a de la route à faire les garçons, on verra ça plus tard.

Nous prenons le premier bus qui passe et retournons récupérer ma voiture, toujours garée au centre commercial.

-      Aller montez, je vous ramène.

-      Hors de question, tu as besoin de repos, rentre le plus vite possible chez toi Sam, on peut très bien prendre le bus nous.

-      Non j’insiste. De toute façon je partirai pas d’ici tant que vous serez pas monté dans la voiture.

Ils finissent par céder et nous voilà en route pour rentrer. Ce fût une journée vraiment chargée et éprouvante. Je suis crevé et commence déjà à sentir les courbatures dans tout mon corps, demain risque d’être une journée pas très agréable, mais j’ai gagné un jour de repos, pas de cours pour moi demain, ce sont les ordres du médecin. Cela m’évitera d’aller trainer avec Maria encore une fois et d’avoir de mauvaises surprises. Bon, je n’ai plus qu’une chose en tête maintenant, un seul but avant les vacances : Les EXAMS !

 

27 avril 2014

Chapitre 17

Le retour à l’université ne fut pas des plus faciles. Après avoir passé une semaine complète avec l’homme que j’aime, c’est dur de se retrouver séparer de lui. D’autant plus que les prochains weekends risquent de se dérouler sans lui sachant que je suis en pleine période d’examens. Les exams débutent vendredi et se terminent le vendredi suivant, un petit stress commence à se faire sentir, mais il va de toutes façons falloir le faire. Je retrouve alors Maria, à défaut d’être avec son petit frère.

-      Coucou mon Samouchou, comment ça va en ce beau lundi de reprise ? Bien dormis, ou comme Vic, t’as eu du mal à supporter la nuit sans lui ?

-      Beaucoup de mal ce matin, parce qu’en effet j’ai passé une très mauvaise nuit, il m’a manqué quelqu’un à mes côtés.. Et avec le stress des exams, ça n’a pas arrangé la chose.

-      Je commence à ressentir le stress moi aussi, j’espère que ça va pas s’empirer, parce que je fais n’importe quoi quand je suis stressée moi.

-      Je propose qu’on arrête de penser aux exams et qu’on profite de ces quelques jours de tranquillité qu’il nous reste.

-      Tu proposes quoi alors ?

-      Je propose qu’on suive nos cours ce matin, et que cet après-midi on se fasse quelque chose de plus soft et détendu

-      Tu veux qu’on loupe des cours à 4 jours des examens toi ? Dis, ça t’arrive de réfléchir parfois ?

-      Comment veux-tu qu’on arrête d’y penser à ces fichus exams si on passe nos journées en cours ? Dis-moi ? Puis en plus la probabilité pour qu’on apprenne encore des choses à quatre jours du début des épreuves est très faibles.. Tu crois pas ?

-      Oui c’est vrai, je pense qu’il faut savoir faire un break à un moment.. Bon, ben je suis partante alors.

Nous nous rendons alors dans l’amphithéâtre pour suivre notre cours de maths comme prévu, c’est quand même une épreuve qui compte beaucoup et qui peut jouer sur notre réussite finale ou non ! Déjà que j’ai pas tellement l’habitude de suivre grand-chose durant les cours en amphi, le manque de Victor me fait penser à lui chaque seconde qui passe, et j’ai la tête ailleurs, complètement ailleurs.

-      Il te manque tant que ça déjà ?

-      Comment tu le sais ?

-      T’es absent, t’écoute rien de ce que dit le prof, je vois bien que tu es pensif et un peu triste tout de même !

-      C’est dur d’être séparés après avoir passé une semaine entière ensemble, et en début de relation. J’ai besoin de lui moi, j’ai besoin de le voir, de le sentir proche de moi, de savoir qu’il m’aime.

-      Oh, te fais pas de soucis pour ça, je sais qu’il t’aime et qu’il est complètement fou de toi. Tu lui as littéralement retourné la tête mon Sam, je peux te l’assurer. Puis en même temps, c’est très compréhensible, t’es beau comme un cœur, et t’es d’une gentillesse comme il en existe peu sur terre.

-      C’est gentil ça.. T’es vraiment la meilleure de toutes les meilleures amies, c’est un fait incontestable ça.

-      Je suis tellement contente que ce soit toi l’élu de mon frère. Je sais que vous serez bien ensemble, que vous serez toujours là l’un pour l’autre et que vous êtes fait pour vivre longtemps ensemble, j’en suis persuadé. Il va tout de même falloir penser à faire votre coming-out auprès de vos parents respectifs quand même, si vous voulez pouvoir vivre pleinement votre relation.

-      Je sais, et j’y pense de plus en plus Maria, crois moi. Mais c’est pas une chose facile, je préfère largement qu’on se fasse choper ensemble plutôt que de devoir aller parler moi-même à ma mère.. C’est vraiment pas facile du tout.

Je sens mon téléphone vibrer dans ma poche, je le sors et vois que Victor pense à moi, tellement qu’il m’a envoyé un message en plein cours.

*Tu me manques trop mon chéri, c’est un peu horrible tout de même d’être séparé de toi, et surtout de savoir qu’à l’heure qu’il est tu es avec ma sœur.. J’aimerais tellement qu’elle te ramène avec elle ce soir. Je t’aime. *

Je souris et tourne la tête vers Maria qui est hyper concentré sur le cours. Elle me regarde et voit mon sourire surement bête sur mon visage, elle regarde mon téléphone et comprend vite que je dois tout juste avoir lu un message de son frère. Elle m’arrache le téléphone des mains et éclate de rire en lisant le contenu du message.

-      Non mais c’est hallucinant comment vous êtes trop mignons tout les deux, comment est-ce possible de ne pas craquer sur votre couple hein ? Je te jure, vous valez vraiment le détour, j’ai jamais vu un couple si mignon je crois. Bon aller, reprend ton truc et répond lui, il va se faire du souci autrement.

-      Merci.

-      Et arrête de sourire comme ça, t’es ridicule.

Je reprends mes esprits, me force à faire une tête à peu près normale et me concentre alors pour lui envoyer une réponse digne de ce qu’il vient de m’envoyer.

*J’étais justement en train de penser à toi.. C’est pas difficile, sachant que je passe mes journées à penser à toi quant t’es pas avec moi. Ta sœur est à fond, elle nous trouve trop mignons d’ailleurs, je vais trainer avec elle cet après-midi, on a décidé de se prendre un moment avant les exams. Je t’embrasse mon chéri, je t’aime.*

Le cours se termine vite et l’heure de partir en promenade avec Maria arrive aussi. Nous rejoignons ma voiture, nous installons et partons.

-      On va où ?

-      Là où ma voiture nous mènera, je sais pas encore.

-      Oui enfin, c’est quand même toi qui est censé conduire, pas la voiture toute seule, je tiens pas à mourir aujourd’hui. J’ai pas passé un an dans cette fac pour mourir quatre jours avant les exams, si tu vois ce que je veux dire ? Tu seras gentil de faire attention à la route mon chouchou.

Elle me fait rire cette Maria alors, une vraie trouillarde. Je commence à rouler et décide alors d’emmener Maria dans l’un de ses centres commerciaux préférés. Dès qu’elle reconnait l’endroit, elle me saute au cou.

-      Je croyais que tu tenais pas  mourir tout de suite ? Evite de me sauter dessus comme ça pendant que je conduis s’il-te-plait, tu seras gentille.

-      Ah oui, pardon.

L’après-midi s’annonce détendue et pleine de bonne humeur. Nous prenons tout de même un peu de temps pour nous poser et manger un bout avant de commencer à nous aventurer dans tout le centre commercial. Nous mangeons tranquillement quand tout à coup, je sens une main sur mon épaule.

-      Alors tafiole, elle est où ta pédale de petit copain ? T’es devenu hétéro aujourd’hui ? Parce qu’elle es vraiment pas mal ta meuf, on aurait presque envie d’y croire, mais l’image de toi bouffant la langue d’un autre mec me reste dans la tête et je t’ai déjà dit que j’aime pas trop ça moi.

Je me retourne et vois avec horreur qu’il s’agit de l’un de nos agresseurs de la dernière fois au restaurant. Je regarde Maria et cherche désespérément à lui montrer que j’ai des ennuis, mais rien à faire, elle doit encore avoir sa musique à fond dans les oreilles et elle me regarde même pas. Le type m’attrape alors le bras et m’oblige à le suivre. Maria ne me regarde toujours pas.. Je suis dans un pétrin incroyable.

26 avril 2014

Chapitre 16

Ce mardi s’annonce chaud et ensoleillé ! J’ai à peine ouvert un œil que déjà, un sourire et une vague de bonheur envahissent mon visage. Le seul fait de voir le visage de mon amoureux à côté de moi au réveil suffit à me mettre de bonne humeur. La bonne humeur matinale me quitte dès le moment ou je croise d’un regard mon horloge. En effet il est déjà 10 :00 et nous devons nous préparer et nous avons de la route à faire. Victor ne sera pas en retard, mais il arrivera tout juste pour le déjeuner, c’est le principal, c’étai ce qui était prévu de toutes façons.

-      Vic.. ?

Il ne répond pas, il ne bouge pas ! Un gros dormeur difficile à réveiller lui encore.

-      Victor, si tu te réveilles pas de suite on va arriver en retard chez toi et on pourra plus se voir après, tes parents ne me feront plus confiance.

-      Mmmmmh

-      Moi aussi je suis fatigué, mais on a de la route à faire alors bouge ton cul.. Je te laisse te réveiller tranquillement, pendant ce temps je vais me doucher moi.

Je me penche alors vers lui et l’embrasse doucement.

-      Mmmmmh, laisse-moi !

-      C’est dur le matin pour toi on dirait.. Aller lève toi !

Il n’a pas vraiment l’air d’être du matin celui là ! Bon, moi je file sous la douche, j’espère qu’il sera réveiller lorsque j’en sortirais, sinon ça risquerai bien de chauffer pour lui. Il faut savoir être ferme parfois, c’est pour la bonne cause. Je traine un peu sous la douche pour lui laisser plus de chance d’être réveillé lorsque je serais sortit. A peine sortit de la douche que je prend juste le temps de m’entourer une serviette autour de la taille et j’ouvre la porte. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j’ai vu que Victor était tout à fait réveillé, sagement assis dans mon lit.

-      T’as une meilleure tête mon amour..

-      Dis pas n’importe quoi !

-      Mais apparemment, t’es pas de meilleure humeur.

-      Oh chut, je suis pas du matin, évite de me parler, je t’aime mais là t’es relou.

-      D’accord monsieur, à vos ordres.

Moi qui m’étais réveillé de bonne humeur, bah c’est loupé, Victor vient d’effacer toute trace de bonne humeur chez moi. Sa mauvaise humeur matinale est très communicative, j’espère que ça ne dure pas trop.

-      Dégage sous la douche, ça va peut être te détendre un peu, et tu sortiras surement de meilleure humeur..

-      Ouais c’est ça..

Ben y’a de l’ambiance le matin avec lui, ça doit être quelque chose chez lui, parce que entre lui et sa sœur, déjà qu’ils s’entendent pas trop, si ils sont tout les deux de mauvaise humeur le matin, ça doit être pas loin de Tchernobyl. Le temps que Victor passe sous la douche me permet de mettre un peu d’ordre dans mon studio, de refaire le lit, de tout perfectionner avant de reprendre la route pour le ramener chez lui. J’entends la porte de la salle de bain s’ouvrir et Victor se met à courir vers moi, seulement vêtu de sa serviette de bain. Il est tellement sexy.

-      Excuse moi mon amour, mais je suis vraiment pas du matin, et je supporte pas qu’on me parle, surtout quand on me réveille.

-      Merci, j’avais déjà compris, aha ! T’inquiètes pas ça arrive, t’es pas le seul comme ça. Il va juste falloir faire avec, et supporter les engueulades le matin, aha.

-      Je suis vraiment désolé, mais je t’aime quand même hein, ça c’est sur !

Je jette un coup d’œil à mon téléphone et vois qu’il est déjà 10 :30.

-      C’est pas l’tout mais on a encore trente minutes de route jusqu’à chez toi je te rappelle, si tu veux pas arriver en retard je te conseille d’aller t’habiller et rassembler tes affaires.

-      Et toi alors ? Tu vas conduire en serviette comme ça ?

-      Bah bien sûr, tu veux pas que je te ramène comme ça chez toi ? Tu me déçois.

-      Bah ça fait moyen de conduire comme ça non ?

-      Oh mais je te taquine, tu crois tout de même pas que je vais prendre la voiture dans cette tenue.

-      T’as raison, j’aimerais pas qu’on te matte tellement t’es sexy comme ça, ahaha, je t’aime tellement toi.

-      Aller arrête de raconter des conneries et viens t’habiller, je vais te ramener en retard.

Je n’éprouve plus aucune pudeur en présence de Victor, ce qui me surprend énormément quand je repense à quel point j’étais pourtant pudique. J’enlève ma serviette juste devant lui et attrape un caleçon propre, je me retourne et je sens comme un coup de fouet sur les fesses.

-      Aïe, mais ça va pas ou quoi ?

-      Ahah ? J’ai rien sentis moi, je comprends pas pourquoi tu te mets dans un tel état, il faut se détendre mon vieux.

-      Attends que j’te choppe toi, ça tombe bien que tu aies aussi enlevé ta serviette, tu vas souffrir.

-      Il serait plus judicieux que l’on s’habille aux vues de l’heure qu’il est, non ?

Victor marque un point et je ne peux rien lui dire étant donné que je lui rabâche depuis une bonne demi-heure qu’il va nous mettre en retard.

-      J’aurais bien d’autres occasions de me venger t’inquiètes pas pour ça, j’ai une très bonne mémoire en plus et j’ai plutôt tendance à être rancunier.. T’as vraiment pas de chance d’être mon homme..

Nous terminons de nous habiller, Victor prend toutes ses affaires et sort. Je prends soin de bien tout éteindre et tout fermer dans mon studio, et nous voilà partit pour trente minutes de route. Nous ne cessons de parler pendant cette demi-heure qui parait tellement courte à ses côtés. Nous nous organisons pour nous voir les jours à venir, tous les jours en fait. Nous arrivons chez Victor, et Maria nous attends déjà dehors.

-      Salut les gars ça va ? Alors cette soirée, bien ?

-      Tranquille, on a juste eu un petit souci mais nous sommes vivants, c’est le principal non ?

-      Certes. Bon, je récupère mon frère, merci de me l’avoir ramené entier mon Sam.

-      Bah attends je descends dire bonjour à tes parents quand même.

-      Pas la peine, ils sont toujours pas revenus.

-      Ok d’accord, bon ben je vais vous laisser alors. On se parle ce soir mon chéri, hein ?

Victor m’embrasse alors sous le regard amusé de sa sœur. Il sort de la voiture et je les vois tout les deux s’éloigner. Finalement, je passe la semaine entière en compagnie de Victor et sa sœur. Qu’est-ce que c’est pratique de s’être fait chopé par Maria, ça nous permet de pouvoir nous voir sans aucun soupçon de ses parents. La semaine de grève et le weekend touchent à leur fin. Il ne nous reste que deux semaines de cours, qui comportent six jours d’examens. Après ça, nous pouvons dire bonjour aux grandes vacances, celles que je vais en partie passer avec Maria, mon amoureux et leurs parents.

 

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25 avril 2014

Chapitre 15

-      Alors les tafioles, on a peur ? Tant d’hommes autour de vous, ça devrait pourtant vous faire bander, non ?

-      Y’en a qu’on de l’humour par ici dis-donc !

Victor me surprend en disant ces quelques mots. Je suis effrayé et n’ai pas le courage de rajouter un seul mot.. Je suis comme pétrifié !

-      La tarlouze aurait-elle peur ?

-      Mais qu’est-ce qui vous dit qu’on est gays, hein ? Encore des suppositions à la con !

Il faut dire que Victor m’impressionne de par son calme et son courage. Il croyait surement leur boucler la bouche avec sa remarque, sauf que je sens les garçons autour de nous bien plus confiants et sûrs de ce qu’ils avancent.

-      On vous a vu vous embrasser tout à l’heure, et nous on n’est pas du genre à aimer les pédés, bande de fourres merde !

-      On a pas besoin de vous pour savoir quoi faire de nos vies, on est grands et c’est pas vous qui allez nous dire qui embrasser ou pas. Après tout c’est notre problème, pas le votre. Vous vous rendez pas compte que vous êtes complètement ridicules à avancer des propos si obsolètes, on est au vingt et unième siècle les gars, la société a évolué et le mariage gay est passé.. Vous me faites plus rire qu’autre chose.

-      Ahahaha, t’as entendu ça Ben ? D’après lui il faudrait qu’on s’encule tous aujourd’hui, ahaha.

-      Dégueulasse ! Faudrait peut-être penser à aller vous faire soigner les travlos, ça doit pas coûter très cher.

-      Et toi tu devrais peut-être songer à retourner à l’école et apprendre à te servir d’un dictionnaire. Jusqu’à preuve du contraire, un gay et un travesti c’est pas la même chose.. C’est ton jour de chance en plus, parce qu’en plus l’école c’est gratuit. Vraiment, penses-y !

-      Mais c’est qu’il cherche la merde ce pédé là ! Tu veux voir ce que c’est un vrai mec ? Tu veux que je vous démonte la gueule, à toi et ton petit copain tarlouze là ?

C’est à ce moment que je vois un peu de monde nous encercler. Des couples, des enfants, des jeunes, des moins jeunes et je sens qu’ils n’ont rien à voir avec le piège dans lequel nous sommes tombé. J’entends l’un d’eux crier dans la foule :

-      Laissez les tranquille sinon c’est à nous que vous aurez à faire.

-      Les pédales ont du soutiens, vous avez ramené votre communauté de tordus pour tous nous sodomiser c’est ça ?

-      Eh les p’tits cons, lâchez les, j’appelle les flics !

-      On vous retrouvera bande d’enculés ! Vous avez pas finit d’entendre parler de nous, on aime pas les..

Le leader de la bande ne termine pas sa phrase car déjà, un membre de la foule s’avance vers lui, prêt à le faire taire. Il prend peur et s’en va en courant. La bande d’homophobes partie, tout le monde s’agglutine autour de nous et vient aux nouvelles.

-      Vous allez bien les garçons ? Vous nous avez fait peur !

-      Oui ça va, plus de peur que de mal pour le moment..

-      Evitez de vous montrer dans des endroits que vous ne connaissez pas la prochaine fois, ça sera plus sur !

-      Et vivre cachés toute notre vie ?

-      Non, il y a simplement des endroits à éviter, comme ici.. Heureusement qu’on vous à entendu parler fort, sans nous vous seriez dans un sale état à l’heure qu’il est, ce sont de vrai dangereux.

-      Merci beaucoup.. C’est vraiment très sympa de votre part.

Nous ne tardons donc pas à retourner dans la voiture. Je dis alors à Sam de tout bien fermer, de peur qu’ils nous chopent sur le bord de la route ou autre.

-      Tu peux rouler un peu plus vite ?

-      Pourquoi ? T’avais l'air si confiant tout à l’heure !

-      C’était de la fausse confiance, de la fausse confiance pour les dissuader de nous passer dessus.. Pour leur faire croire qu’on s’en fou !

-      Plus vrai que nature en tout cas, bravo tu m’as impressionné !

-      Bon, accélère, je voudrais pas qu’ils nous aient suivit et qu’ils nous retrouvent.

-      T’as raison.. Rentrons vite.

Voilà encore une soirée mouvementée. Je crois que les baisers, les gestes tendres et les petites attentions en public c’est terminé. Même si nous savons que nous étions dans un endroit qui craint à ce niveau, je crois que cette première expérience nous aura dégouté, autant Victor que moi. C’est dommage on avait passé une excellente soirée jusque là.  Mais bon, ça aurait pu se passer plus mal que ça, et l’un de nous aurait pu finir à l’hôpital voire pire.. !

-      Sans ces petits cons notre soirée aurait été parfaite mon amour, je suis un peu dégouté. Merci pour le restau en tout cas, j’ai passé un super moment avec toi, c’était tout ce dont j’avais besoin, et ça ne fait que confirmer que je t’aime et que notre histoire n’est pas prête de se terminer si tu m’aimes autant que je t’aime.

-      J’étais tout juste en train de penser à ça, et je me disais justement qu’il faut relativiser et que ça aurait pu se passer moins bien que ça, si tu vois ce que je veux dire.. ?

-      Je vois très bien, c’est vrai que c’était finalement pas si mal que ça, et que.. Oh non je ne préfère pas y penser.

-      Et pour revenir sur la fin de ta phrase tout à l’heure, j’en déduis que notre histoire ne se terminera pas de si tôt, car je suis fou de toi Victor, comme je n’ai jamais dans ma vie.. Pour personne. Je t’aime.

-      Je t’aime aussi mon chéri.

Je sais maintenant ce que Victor ressent pour moi, mais je me dis que notre histoire est encore très fragile étant donné que nous n’en somme qu’au début de notre relation et que déjà, nous avons dû subir les représailles de certains homophobes. Cette expérience m’a fait peur et m’a permis de me rendre compte qu’il fallait qu’on fasse plus attention pour la suite. Nous voilà arrivés chez moi, nous ne prenons pas le temps de passer par la case douche, nous nous déshabillons et nous jetons directement dans mon lit. Je crois que cette soirée aura été éprouvante pour nous deux. Place au repos. Mais je crois que Victor en a décidé autrement, à peine nous sommes allongés qu’il me saute directement aux lèvres, et ce baiser ne ressemble à aucun de ceux qu’il m’avait fait auparavant. Je sens quelque chose de nouveau, de l’excitation, de la chaleur, de l’envie, de la passion..

-      J’ai envie de toi mon amour. J’ai pris conscience ce soir que je pouvais te perdre à tout moment et j’ai envie de profiter à fond de chaque moment près de toi, je ne veux plus attendre, je suis prêt, j’en suis sûr maintenant. Je ne veux plus perdre de temps inutile, aller viens par là.

Je suis touché par ce qu’il me dit et la fatigue disparait petit à petit. Il vaut mieux de toutes façons, parce que je suis pas près de dormir moi.

24 avril 2014

Chapitre 14

-      Bon les gars, il est l’heure pour moi de vous laisser en amoureux.

-      Ah ben quand même, je me demandais si ça allait durer encore longtemps

-      P’tit con va, déjà que c’est grâce à moi si vous pouvez passer la soirée et la nuit ensemble.

-      Oh ça va, je rigole ma chérieeeee.

-      Mais je sais bien. Aller les gars j’y vais, gros bisous tout les deux, et un conseil.. Profitez de ce petit moment entre vous.

-      On y compte bien, t’inquiètes pas. Bisous sœurette.

-      Bisous ma chérieeeeeee.

-      Bisous les amoureux.

Nous voilà seuls.

-      Quel soulagement de pouvoir partager mon homosexualité avec ma sœur, c'est énorme! Et sa réaction, je m'y attendais pas du tout!

-      C'est vrai que ça fait un peu de poids en moins de pouvoir partager notre homosexualité.. Et notre relation avec elle. Tu crois que tes parents réagiraient pareil?

-      Je sais que ma mère est toujours dégoûtée lorsqu'on parle de ce sujet ou même qu'elle entends quelque chose sur le sujet.. Mais mon père j'en ai vraiment aucun idée. Contrairement a ma mère, lui ne laisse rien paraître, ni du dégoût, ni de la sympathie, rien!

-      Moi c'est mort je sais pertinemment que ma mère n'est pas pour l'homosexualité. Mais bon après je me suis souvent dit qu'elle réagit de cette manière car ça ne touche pas sa famille, mais qu'elle pourrait sûrement être plus compréhensive si elle apprenait que son propre fils était gay.

-      Oh tu sais souvent c'est l'inverse. Les gens se disent tolérants, gay-friendly et tout ce que tu veux, mais lorsque ça touche a leur famille, ils changent radicalement de discours.

-      J'ai déjà entendu ça oui..

-      Bref, passons! Comme l'a si bien dit ma très chère sœur nous ferions mieux de profiter de notre soirée et notre nuit en amoureux, on aura tout le temps de débattre sur la probable réaction de nos parents a l'annonce de notre homosexualité.

-      Tu proposes quoi alors?

-      Ça dépend de quelle façon tu préfères profiter toi? Tu préfères profiter tranquillement a la maison ou tu préfères aller profiter a l'extérieur?

-      Bah j'aime les deux, mais pour ce soir j'aimerai bien qu'on aille profiter dehors.. T'es ok?

-      Bah biensur, si je te le demande c'est que ça m'est complètement égal.

-      Bon, ça veut dire douche alors? En amoureux?

-      J'en ai bien l'impression oui!

-      Aller suis moi, je vais te montrer un peu la salle de bain.

Nous voilà finalement prêts, quarante cinq minutes plus tard. Nous brillons de mille feux, nous sentons bon.. Y'a plus qu'à y aller. Nous montons dans ma voiture et décidons sur le trajet dans quel restaurant nous allons manger. Le choix est vite fait compte tenu du nombre de restaurants à notre budget ici. Je ne laisse rien paraitre, mais j’ai déjà prévu d’inviter mon chéri et de payer pour nous deux. Je suis sur que ça lui fera plaisir. Nous arrivons donc au restaurant, et trouvons une table libre au niveau de la terrasse. Il règne ici une ambiance très tranquille, il ne fait ni trop chaud ni trop froid. C’est l’endroit parfait pour passer un peu de bon temps avec mon amoureux.

 

-      On est bien ici non ?

-      Tout est parfait oui.. En plus je t’aime.

-      Oh t’es trop mignon mon chéri.

-      J’ai trop envie de t’embrasser

-      Bah, y’a pas forcément beaucoup de monde et la probabilité qu’on connaisse quelqu’un ici est très faible. Enfin.. Vaut mieux éviter je pense ! T’en pense quoi ?

-      Tu sais, la société de nos jours est vraiment plus tolérante qu’à une certaine époque, regarde, la loi pour le mariage pour tous est passée, c’est déjà une grande avancé.

-      Bon, un petit bisou ne fera de mal à personne alors, viens là !

Nous échangeons alors notre premier baiser en public, et quel soulagement ! Aucun regard de travers, aucune réaction des gens autour de nous, nous avons même eu le droit à un sourire de la part du serveur qui s’avance vers nous.

-      Bonsoir messieurs. Que puis-je pour vous ?

Nous passons alors notre commande, et attendons notre premier plat autour d’un petit cocktail alcoolisé. Nous trinquons une nouvelle fois à nous deux, en espérant que notre histoire dure le plus longtemps possible.. Toute la vie si possible.

-      T’as déjà pensé au mariage ?

-      J’y ai souvent pensé oui. Au départ j’étais vraiment contre le mariage, je ne pensais pas vouloir un jour me marier. Mais ça fait quelques temps que je remets en question ma conception du mariage. Plus le temps passe et plus je me dis que ça pourrait être bien de pouvoir se marier, et le fait que la loi ai été voté n’a fait que me confirmer que je me marierai un jour, avec l’homme de ma vie. Et toi ?

-      Bah moi j’ai toujours eu envie de me marier, j’ai envie depuis toujours de vivre ce moment qui à l’air tellement magique. J’ai envie de prouver à l’homme de ma vie que je l’aime et que je peux lui rester fidèle toute ma vie.

-      Et concernant les enfants ?

-      J’aimerai bien en avoir, mais j’aimerais que ce soit pleinement les miens. Donc l’adoption, on y pense même pas, et faire appel à une mère porteuse, on y pense pas non plus. Donc en gros, si je veux des enfants, il faut que je devienne hétéro, donc non pas d’enfants.

-      C’est marrant ça !

-      Ah oui pourquoi ?

-      Parce que j’ai exactement le même avis que toi sur ce point.

Le repas se termine rapidement, et l’heure de passer en caisse approche. Nous nous levons et nous rendons alors à l’endroit de paiement et je fais signe au serveur que je prends le tout pour moi, et lui tend ma carte. Je sens le regard de Victor sur moi. Le serveur me rend ma carte et nous souhaite une bonne soirée. Victor ne comprend pas.

-      Aller avance, bouge ton cul !

-      T’es sérieux là ?

-      Bah oui pourquoi ?

-      Merci mon chéri.. J’attends un peu avant de te dévorer ou pas ?

-      Attends qu’on soit dans la voiture, tu peux te contenter un simple baiser pour le moment, aha.

Il m’embrasse et me dit doucement à l’oreille qu’il m’aime. Je savais que ça lui ferait plaisir, et bien, mission réussie. Nous nous dirigeons alors vers ma voiture à une allure soutenue, attendant avec impatience ce que Victor m’a promis.

-      Salut mes salauds.

Nous entendons quelqu’un prononcer ces quelques mots derrière nous. Nous nous retournons et voyons un jeune homme que je ne connais pas, et à en croire son regard, que Victor ne connait pas non plus.

-      Alors comme ça les pédales sont de sortie ?

-      Fais pas attention Victor, viens on se casse.

Nous nous retournons et voyons que d’autres l’ont rejoins, nous sommes bloqués, nous sommes encerclés.

10 avril 2014

Chapitre 13

Je lâche Victor et mon regard reste fixé sur Maria, je ne sais pas quoi dire, quoi faire.. Je suis choqué ! Après un long moment de silence, Maria décide d’engager la conversation.

-      Vous êtes ensemble ?

Je sais que le mensonge n’est plus permis, elle nous a prit la main dans le sac, autant lui dire la vérité

-      Euuh.. Euh !

Victor vient à mon secours et répond à sa sœur.

-      Oui, j’aime Sam, lui m’aime aussi, nous sommes heureux, qu’est-ce qui compte de plus ?

Lorsqu’il dit ces mots, je le sens très touché et craintif.

-      AAAAAH MAIS C’EST GENIAAAAAL, JE LE SAVAAAAAAAIS !

Nous sommes sur le cul, ce n’est pas du tout la réaction à laquelle nous nous attendions, je peux lire l’étonnement de Victor sur son visage. Il lui dit alors :

-      C’est tout ce que ça te fait ?

-      Ben, tu t’attendais à quoi ?

-      Je sais pas, t’aurais pu mal le prendre, être déçue, en colère voire dégouté.

-      Je suis tout de même ta sœur et la meilleure amie de Sam, je vois pas pourquoi je le prendrais mal ! Le seul truc qui me déçoit, c’est que aucun de vous deux n’est venu me prévenir avant. Vous savez comment je suis, je suis pas du genre à bouffer les gens, je suis très à l’écoute et très ouverte. Voilà la seule chose que je pourrais vous reprocher dans l’histoire !

-      Mais comprend tout de même que c’est pas quelque chose de facile à avouer. Mais cela ne change rien, tu es la première au courant de notre relation, et j’espère que tu ne nous trahiras pas.

-      Et, ça fait déjà longtemps ?

-      Ben, depuis samedi soir, ça va faire deux jours.

-      Vous auriez tout de même pu m’en toucher deux mots, vous êtes quand même les deux hommes les plus proches de moi, je pensais qu’on pouvait tout se dire, ça me déçoit quand même beaucoup.

-      Là n’est pas la question, on en était sur le sujet de notre relation, t’auras tout le temps de nous blâmer plus tard. Du coup, on est toujours censés partir en vacances ensemble ? Le fait qu’on doive dormir ensemble te dérange maintenant ?

-      Vous êtes cons ou quoi ou vous en faites exprès ? Je viens de vous dire que je suis vraiment pas contre cette relation entre vous, bien au contraire je suis même prête à vous aider.

Nous sommes  encore plus surpris, mais soulagés de pouvoir partager notre bonheur avec ma  meilleure amie, et la sœur de mon chéri.

-      Embrassez-vous !

Je regarde Victor, il a l’air d’hésiter, je ne sais pas si il est vraiment prêt a faire ça devant sa sœur, malgré qu’elle soit maintenant au courant des liens qui nous unissent.

-      Vous attendez quoi ? On dirait que vous avez un balai dans le cul !

-      C’est pas facile à faire devant sa sœur.. J’aimerais tellement, mais c’est vraiment pas facile.

-      Si je vous dis que je m’en fiche, c’est pas des paroles en l’air, alors faites le, ça me ferait tellement plaisir.

Je décide de prendre les choses en main et approche doucement ma tête de celle de Victor et pose mes lèvres sur les siennes. Il est très tendu donc je décide d’écourter ce moment. Je me tourne vers Maria et je peux alors admirer son grand sourire. J’ai l’impression qu’elle est heureuse de nous voir ensemble et qu’elle est réellement prête à nous permettre de vivre notre relation dans les meilleures conditions possibles. Après cette séquence émotions, nous nous remettons à la cuisine avec Victor et je peux alors l’embrasser et le caresser librement sans avoir peur de me faire choper par Maria. C’est dans la joie, la bonne humeur et soulagés que ce repas se passe. Maria continue à nous harceler de questions sur notre couple et notre homosexualité, ce qui nous fait beaucoup rire, et nous parait étrange, car jamais auparavant nous n’avions pu nous exprimer sur le sujet aussi librement.

-      Depuis quand vous êtes gays ? Qui le sait, à part moi ? Comment vous vous êtes avoué vos sentiments ? Vous vous protégez au moins ?

-      Oh Maria, ce n’est pas encore dans nos sujets de discussion.. Laisse nous le temps !

-      Je disais ça au cas ou ! Mais je me répète, faites pas les cons, protégez vous !

-      Tu sais, avec le nombre de fois que ma mère me le répète, je crois que depuis le temps c’est devenu un mécanisme. Et puis sachant que j’ai toujours été célibataire et que notre histoire vient tout juste de débuter, c’est pas vraiment un sujet à aborder pour le moment.

Je vois alors Victor sourire, ce qui me conforte dans l’idée de ce que je viens d’énoncer. Après ce bon repas préparé en amoureux, et ce coming-out forcé, nous décidons de commencer l’après-midi tranquillement devant un film. Qu’est ce que c’est bon d’enlacer et d’embrasser son amoureux librement, et d’avoir sa meilleure amie à nos côtés, qui nous accepte et permet de nous épanouir encore plus.

-      Eh les gars, vous voulez que je vois avec les parents pour que vous passiez la nuit ensemble ?

-      T’es sérieuse là ?

-      Bah oui, si ça vous fait plaisir je peux le faire.

-      Avec plaisir alors.. Si ton frère est d’accord !

-      T’es con toi, biensur que je suis d’accord.

Maria prend son téléphone et compose le numéro d’un de ses parents.

-      Oui maman ? Oui oui ! Euh dis-moi, je sais que Victor s’entend très bien avec Sam et je voulais leur faire une petite surprise, est-ce que tu crois que c’est possible qu’ils passent la soirée ensemble ? Sûrement les jeux vidéo comme d’habitude ! Bah oui, je pense pas que Sam va le ramener à la maison tard. Ben sûrement demain matin. D’acc, je leur dirais, merci maman.

Maria à l’air satisfaite de la réponse de sa mère, et c’est toute souriante qu’elle s’avance vers nous.

-      Bon les gars, j’ai réussis à vous gérer ça, vous avez toute la soirée et toute la nuit pour vous, rien que vous deux.

-      Merciiiiiiiiiiii !

-      Par contre Victor, il faut que tu sois à la maison avant le déjeuner demain.

-      Y’a pas de soucis, je pense que Victor se fera un plaisir de me ramener, aha !

-      Et si je veux pas ? T’as plus qu’à prendre le bus.

-      Je sais que tu me laisseras pas partir en bus, rien que pour profiter d’être avec moi le plus longtemps possible tu serais capable de me ramener à l’autre bout du monde !

-      Pas faux !

-      Bon c’est pas bientôt finit vous deux ? Avant de vous faire de telles déclarations, pensez à ceux qui sont..

-      Célibataires ?

-      Ouais..

-      Ahahahahaha !

Et c’est sur cette touche d’humour et de bonne humeur que notre journée ensemble se termine.

1 avril 2014

Chapitre 12

Je me rends tout de suite compte que ce réflexe peut nous coûter cher, très cher. Je fais tout de même une bise à Victor avant de regarder derrière si Maria nous regardait. En effet elle a les yeux rivés sur nous, mais depuis quand ? Nous regardait-elle au moment du baiser ? Ne va-t-elle pas trouver ça louche que son meilleur ami fasse la bise à son frère ? Je ne tarde pas à avoir des réponses à toutes mes questions.

-      Depuis quand vous vous faites la bise tout les deux ?

-      Depuis tout de suite.. Aha, mauvais réflexe après t’avoir fait la bise !

-      Vous faites ce que vous voulez les mecs hein, je suis pas là pour vous juger, et puis qui a dit que deux mecs avaient pas le droit de se faire la bise ? On est en 2014, plus au temps du Moyen-Âge.

Au moment ou on entends le discours de Maria, Victor et moi nous regardons et sourions. Je lis dans son regard qu’il veut qu’on en parle plus tard, et que c’est plus la peine pour le moment de prendre des risques inutiles. Je lui fais un signe de la tête pour lui montrer que j’ai compris, il me sourit. Nous nous installons, je sers de quoi se désaltérer à mes invités et nous commençons à discuter des prochaines vacances.

-      Bon, nous devons te dire, Sam, qu’il faut compter à peut près quatre heure de route, c’est assez loin.

-      Je dois prendre ma voiture ou pas ?

-      Tout dépend de ce que tu emmènes, sachant que nous on est déjà quatre dans la voiture, ça risque d’être déjà assez chargé.

-      Je prendrais ma voiture, comme ça, ça permettra à l’un de vous de monter avec moi pour libérer la voiture de vos parents ! Et par la même occasion, ça nous permettra d’aller nous promener tout les trois, si vos parents veulent pas venir, etc..

Je sens alors quelque chose me caresser la jambe sous la table, je tourne alors la tête vers Victor et vois, à son air amusé que c’est lui qui me caresse avec son pied. Je comprends alors que c’est lui qui souhaite faire la route ave moi, et faire des sorties avec moi.

-      Les gars, j’espère que ça vous dérange pas, mais vous allez devoir dormir ensemble par contre. On a trois chambres dans la maison, donc une pour les parents, une pour vous et une pour moi.

-      Et toi, tu dors toute seule ? Tu te la pètes un max là !

-      Ben écoutez les mecs, j’ai besoin de mon intimité en tant que fille, vous êtes des hommes tout les deux, c’est bon hein !

Nous sourions de la bêtise de Victor, car nous savons pertinemment que ça ne dérange ni lui, ni moi de dormir tout les deux et de laisser Maria toute seule. Mais après avoir éveillé les soupçons sur notre relations tout à l’heure, il fallait tout de même faire en sorte que Maria ne se pose plus de questions, ou moins. Maria lance à mon attention :

-      J’aime bien la bière, mais je te jure que je vais pas tarder à inonder tes toilettes.

-      Ahahahaha ? Va y, y’a pas de soucis hein !

Maria se lève et marche en direction des toilettes et je sens le regard de Victor posé sur elle. Aussitôt la porte fermée à clé que Victor me saute déjà dessus et m’embrasse. Une fois ce moment de tendresse terminé, il me dit :

-      Tu m’as manqué, t’as pas idée à quel point j’avas envie de t’embrasser et te prendre dans mes bras quand je t’ai vu nous ouvrir la porte.

-      On a vraiment faillit se faire choper là je crois.. Heureusement qu’elle regardait pas au moment ou j’ai touché tes lèvres. Bon, j’ai essayé de rattraper comme je peux, mais bon, je pense que ça a quand même éveillé ses soupçons de nous voir nous faire la bise. M’enfin, elle a pas l’air contre.

-      Tais toi et profite un peu..

Il approche sa bouche de la mienne, mais le bruit de la chasse d’eau dans mon studio nous fait bien vite retourner à nos places respectives. Cette matinée se termine dans la bonne humeur, et j’ai pas forcément envie de continuer cette journée seul, alors je leur propose de rester manger avec moi, ça pourrait être sympa je pense.

-      Ben, je sais pas, tu me laisses appeler les parents ?

-      Va y, je suis pas pressé, y’a grève ahaha !

Je pensais avoir le temps de voler un petit baiser à mon amoureux, mais Maria rester appeler ses parents sur le balcon avec nous, l’avantage c’est qu’on entend tout ce qu’elle dit et que ses parents ont l’air plutôt favorables à ce qu’ils restent manger avec moi. Maria raccroche et m’annonce alors de suite la nouvelle.

-      Fais chauffer les poêles et les casseroles chouchou, on mange ensemble.

Nous sautons tout les trois de joie à l’idée de passer tout l’après-midi ensemble. Tout d’un coup, une idée me vient à l’esprit.

-      Eh, ça vous dit qu’on se fasse un ciné du coup cet après-midi ?

-      Ah mais j’aime quand tu as plein de bonnes idées toi.

Victor lui ne dit rien, un simple sourire me fait comprendre qu’il est totalement d’accord avec moi.

-      Bon, tu nous fais quoi à manger ce midi ?

-      Je vous préviens je suis pas cuisto, je vis seul, je suis célibataire, la plupart su temps c’est des plats surgelés ou alors je vais manger à l’extérieur.

-      Je sais que ça sera préparé avec amour, et donc ce sera bon. Et puis si tu veux, Victor peut t’aider il cuisine bien, voire très bien.

-      Ah ? Un talent caché ?

-      Bah, vu le nombre de fois que je cuisine, j’ai appris à faire beaucoup de choses. Quand t’as une sœur qui sais faire cuire que des pâtes et une mère qui sort souvent manger avec ses copines t’es obligé de t’y mettre à la cuisine hein.

-      Abrutis, je sais faire cuire du riz aussi.. Et c’est déjà pas mal, je risque pas de mourir de faim avec ça.

Nous explosons tout les trois de rire, cette séance de cuisine risque de se passer dans la bonne humeur, et avec le soleil qui brille toujours plus, la suite de la journée s’annonce vraiment parfaitement parfaite. Je me lève et Victor m’emboite le pas. Nous nous rendons dans la cuisine et je vois que Maria reste assise sur le balcon.

-      Tu viens pas avec nous Maria ?

-      Non c’est bon, la cuisine c’est vraiment pas mon truc. Donne moi plutôt le code WIFI de chez toi s’il-te-plait.

-       **********

-      Merci

Je sors alors tout ce que j’ai à manger, et Victor prend finalement les choses en main, je le laisse faire et le regarde avec passion. Il est tellement sexy lorsqu’il cuisine. Je regarde derrière moi qu’est-ce que Maria fait, elle a l’air absorbé par son téléphone, je peux passer à l’action. Je me colle derrière Victor et lui fais des bisous dans le cou tout en le prenant dans mes bras. Je suis tellement bien, je le sens alors un peu déconcentré dans son travail.

-      Euh, les gars vous faites quoi là ?

Nous nous retournons et voyons alors avec horreur que Maria est tournée vers nous, et que je tiens toujours Victor dans mes bras. Le doute n’est plus permis quand a la relation que j’entretiens avec Victor, nous sommes grillés. 

29 mars 2014

Chapitre 11

Je suis dans tous mes états ! Finalement cette semaine de cours est susceptible de se transformer en semaine entière avec l’homme qui habite mes pensées depuis maintenant un moment. Je me mets devant mon ordinateur pour avoir confirmation de cette grève et en savoir un peu plus. En effet, un préavis a bien été déposé et la grève prend bien effet dès demain matin, pour tous les établissements scolaires, les universités aussi. Me voilà rassuré, et tout excité en même temps. Comme prévu un peu plus tôt, je me connecte sur les réseaux sociaux pour parler avec Victor de cette semaine, et le voilà connecté.

-      Salut mon chéri, je viens de vérifier sur internet pour la grève de cette semaine, c’est confirmé.

-      Super, j’avais vraiment pas envie d’aller en cours et d’être séparé de toi durant cette semaine.. M’enfin, il va bien falloir le faire un jour, il va pas y avoir une grève tout au long de notre vie.

-      Ouais, on verra ça la semaine prochaine, pour l’instant j’ai envie d’te dire.. PROFITONS !

-      On se voit demain alors ?

-      Bah, j’ai bien envie, je sais pas ou ni quand. Enfin, c’est plutôt pour toi que je dis ça, moi je fais un peu ce que je veux, toi t’es un peu limité avec tes parents et le fait que tu sois pas motorisé.

-      Tu me laisses voir avec mes parents et on se reparle plus tard, ok ?

Je passe le reste de la soirée à attendre impatiemment le retour de Victor, qui met un bon bout de temps avant de revenir.

-      Désolé, j’ai eu un peu de mal a avoir ce que je voulais cette fois-ci, mais j’ai tout de même réussis.

-      Pourquoi tu di ça ?

-      Bah, mes parents étaient pas chauds pour que je bouge cette semaine, mais je leur ai bien expliqué pour la grève et tout.. Y’a pas de soucis ils sont d’accord pour que je puisse sortir un peu tout les jours de la semaine.

-      C’est pas merveilleux tout ça ? T’es le meilleur, heureusement que c’est toi que j’aime et pas un autre.. Aha !

-      T’es con toi ! Par contre ils savent pas que c’est toi que je viens voir, ils croient que je vais retourner jouer chez mon pote, aux jeux vidéos là, tu vois ?

-      Ouais, celui chez qui tu étais le soir de la première fois qu’on s’est vu ?

-      Oui, c’est ça !

-      J’espère juste que Maria voudra pas qu’on se voit.. Quoique, c’est le bon plan ça ! Je pense qu’on va se voir dans la semaine, et je lui dirai qu’elle peut t’emmener si elle le souhaite. Je suis sur qu’elle dira pas non, et vu qu’on va se voir pour parler des vacances, vaut mieux que tu sois là aussi car ça te concerne aussi, donc je vois pas pourquoi elle te dirai non.

-      Ouais ok, mais bon on se verra pas tout le temps avec ma sœur, sinon on est un peu limités dans nos gestes.. Enfin, tu vois ?

-      Oui t’inquiètes pas, même quand elle sera là on trouvera un moyen de se voir en privé, crois moi !

-      Bon, je vais aller m’pieuter moi.. On se tient au courant demain matin pour se voir ?

-      Yes, mais ça sera surement une journée avec Maria ça, ok ?

-      Ouais.. Ok !

-      Je t’aime Victor, vraiment fort.

-      Moi aussi mon chéri, fais de beaux rêves.

C’est sur cette petite note douce que je prends congé de mon homme. Bon, en attendant demain sera un autre jour, moi j’ai cruellement besoin de sommeil donc je vais vraiment pas tarder à aller me coucher aussi.. J’ai même pas le courage de filer sous la douche, on verra ça demain matin. Une lumière me frôle le visage et je le sens chauffer légèrement. J’ouvre doucement les yeux et aperçois un rayon de soleil, qui s’est frayé un passage entre les rideaux mal fermés de la veille. Ce petit réveil en douceur en cette matinée radieuse me met de bonne humeur. Je saute de mon lit, jette un coup d’œil à mon téléphone pour regarder l’heure et vérifier si je n’ai pas de message ni d’appels en absence.. Rien, je me dirige vers la baie vitrée et ouvre a grand coup de mains les rideaux et la chaleur du soleil frappe la totalité de mon corps encore très peu vêtu à cette heure de la journée. Que c’est bon, j’irai bien me faire un café sur le balcon dans cette tenue moi, c’est pas tous les jours que le soleil brille à ce point. Aussitôt dis, aussitôt fait, mon café est coulé et me voilà assis à ma table extérieure avec mon café et mon téléphone. Je vérifie mes mails, rien, les réseaux sociaux, rien.. Rien, mais pas de mauvaises nouvelles au moins ! Je ferme les yeux et m’étire, histoire que la totalité de mon corps puisse emmagasiner un peu de soleil et de chaleur pour les jours à venir. En voyant la blancheur de ma peau, je me dis que ça ne pourra qu’être bénéfique pour moi, en plus. Mon téléphone se met à vibrer et je l’entends sonner. C’était pas la bonne heure pour être dérangé, mais au moins ça sera fait.

-      Allo Sam ?

-      Oui !

-      Salut c’est Maria.

-      Oh Maria, justement j’avais prévu de t’appeler ce matin, comment ça va ?

-      Ben ça va tranquillement, cette semaine de vacance va me faire le plus grand bien, je le sens, les cours commencent à me fatiguer, et toi ?

-      Je suis bien là, posé au soleil sur mon balcon.. C’est trop bon ! Qu’est-ce que tu voulais ?

-      Ah oui, je t’appelais pour savoir si tu voulais qu’on se voit aujourd’hui ? Et puis, ça sera la bonne occasion pour discuter un peu de ces vacances en famille, non ?

-      Justement, c’est la raison pour laquelle j’allais t’appeler aussi.. On n’est pas meilleurs amis pour rien à ce que je vois.

-      J’t’aime trop toi, aha ! Euh, ça dérange si j’emmène Vic ?

-      Non non, du tout.. Au con.. Nan va y emmène le, les vacances le concernent aussi !

J’espère qu’elle n’a pas noté le « Au contraire » que j’ai faillis sortir sans gêne.. Gaffe évitée, du moins je l’espère. Après avoir pris congé de Maria au téléphone, je file sous la douche et remet un peu d’ordre dans mon studio déjà rangé à la perfection.. Etrange je vous l’accorde ! Le temps de poser à nouveau sur le balcon une bonne demi-heure supplémentaire, et déjà j’entends quelqu’un frapper à la porte. Surement Maria et mon chéri ça. En passant je prends un short dans mon armoire car je ne suis encore vêtu que d’un boxer afin d’apprécier la chaleur du soleil au maximum, je l’enfile et me dirige vers la porte d’entré. En ouvrant la porte je vois le visage de Maria et juste derrière, son frère, autrement dit, mon chéri. Je fais la bise à Maria et c’est tout naturellement que je m’avance vers Victor et dépose un baiser sur ses lèvres..

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