Chapitre 20
Je n’ai pas à attendre trop longtemps car déjà j’entends frapper à la porte.
- SAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAM
J’ai à peine ouvert la porte que Victor me saute dessus et m’enlace de toutes ses forces, et je peux vous dire qu’il en a.
- Aïe aïe aïe, tu me fais mal abruti !
- Oh pardooooooon mon chéri je voulais pas, j’avais oublié.
- Excuse-toi et embrasse-moi !
- Pardon, pardon, pardon, pardon.
Victor dépose alors un doux baiser sur mes lèvres car je devine qu’en y allant trop fort il a peur de me faire mal. Me faire mal ? Oui j’ai bien dis que toutes mes douleurs avaient enfin disparues, mais j’adore jouer la comédie quand il s’agit de Victor car il est trop mignon quand je hausse un peu le ton de ma voix et quand je lui avoue que je c’était que de la comédie, ça termine toujours en bataille de chatouilles. Seulement Maria le suit et je ne peux pas la faire assister à cette scène, de peur qu’elle se sente un peu en trop ou seule entre nous deux. Je me contente alors d’un :
- Bon, ça ira pour cette fois, aha !
Je salue alors Maria et nous filons nous installer dans la cuisine. Je sors alors de quoi boire, de quoi grignoter et nous nous laissons emporter par la bonne humeur et le fait d’être réunis. Les discussions vont bon train et de fil en aiguille nous en arrivons à parler des vacances, les fameuses vacances tant attendues. J’apprends alors que nous partons le weekend qui suit la fin des examens, donc dans exactement 10 jours, ce qui me permet de ne pas attendre impatiemment plus longtemps car je vais être pas mal occupé ces prochains jours moi. Des activités ont déjà été prévues par les parents de Vic et Maria et du temps libre nous a été laissé pour que l’on puisse faire ce que l’on veut entre jeunes. Il est donc confirmé que Victor et moi nous dormirons ensemble, et que nous restons là bas pour un mois. Un mois complet à dormir aux côtés de l’homme de ma vie, que demander de mieux ? Je me dis qu’il va tout de même falloir que je participe aux courses ou d’une autre façon, mais je refuse de passer des vacances avec la famille de Maria, nourrit, logé et blanchit gratuitement.
- Un truc me revient ! Vous savez, la première fois que je suis venu chez vous, quand j’étais seul avec votre père, il m’a demandé ce que je pensais de sa belle famille, aha.
- Non mais il est gonflé celui-là, j’espère que tu lui as dit à ton tour que nous étions pas ensemble ?
- Oui biensur, je voulais pas laisser s’installer des fausses pensées.. Et du coup c’est ma belle famille, mais pas comme ils l’auraient pensé, aha.
- Mon meilleur ami est mon beau frère, j’adore.
Je vois alors dans le regard de Maria, tout l’amour qu’elle nous porte, à son frère et à moi, et le bonheur qu’elle doit ressentir de nous voir tout les deux ensembles. Elle sait que je suis une valeur sûre et que je ne ferais jamais de mal à son frère, et c’est peut-être aussi pour ça qu’elle a aussi facilement accepté son homosexualité. Je ne dis rien, je ne laisse rien paraître mais au fond je sens comme une forte dose d’endorphine se sécréter au niveau de mon cerveau.. Preuve de mon bonheur intense à ce moment précis, et plus généralement depuis que Victor est entré dans ma vie. C’est marrant comme un seul homme peut vous faire revoir tout vos préjugés sur l’amour et la vie de couple. La soirée arrive très vite à son terme, je quitte à nouveau et toujours avec autant de mal mon Victor. Je sais qu’une dure semaine d’examens nous attend, Maria et moi, et qu’après ça je passe un mois entier, au quotidien avec eux. Je commence à prendre de bonnes habitudes pour la semaine qui m’attend, car même si il me reste un jour pour souffler un peu, je sais que la semaine va être vraiment dure et que malgré le boulot qu’il reste à abattre, le sommeil est primordial et il va falloir que je dorme suffisamment. Et comme je m’y attendais, ce jeudi passa vraiment à la vitesse de l’éclair et demain déjà, j’attaque les partiels avec l’épreuve de maths, là ou ça pêche le plus et ou il va vraiment falloir que je m’accroche. Je pense avoir suffisamment révisé, le principal du moins, je peux donc aller me coucher sereinement. Et pourtant, la nuit s’annonce agitée car me voilà toujours éveillé alors que je me suis couché il y a déjà une heure et demi. Quelque chose ne va pas, je le sens. J’ai chaud, je ne trouve pas ma position, mon cœur bat la chamade, je manque d’air, j’étouffe, un haut le cœur, puis deux. Je cours alors vers les toilettes et je rends alors tout mon repas du soir, il n’y a pas vraiment de quoi s’inquiéter, je sais que c’est juste nerveux, du moins j’espère car je tiens vraiment pas à louper les épreuves. On dirait que le reste de la nuit s’annonce plus calme, car je m’endors enfin paisiblement. J’ouvre les yeux et les rayons du soleil passent déjà à travers mes rideaux entrouverts. Réflexe matinal, je regarde mon téléphone. C’est juste impossible, je dois être en plein cauchemar car mon téléphone affiche 10 :32. Je n’arrive pas à y croire, comment ai-je pu louper la sonnerie de mon téléphone ? J’ai plus de trois heures de retard à mon épreuve, je suis fichu, je n’ai aucune bonne excuse à fournir, je voilà prêt à refaire ma première année de bio. Mais c’est vraiment pas possible, évidement que je n’ai pas pu l’entendre car il n’a même pas sonné puisque j’ai totalement oublié de régler mon réveil pour 6 :00. Qu’est-ce qu’il m’est donc passé par la tête avant de me coucher. Je m’en veux vraiment, je suis le roi des cons, et pas pour rire là. Mon téléphone sonne alors.. Je me réveille et m’empresse d’éteindre cette sonnerie qui ne fait que me rappeler que c’est le grand jour. Quelle frayeur ce cauchemar. Mais ça a quand même un petit effet bénéfique sur mon humeur du moment. Je me prépare au plus vite et me voilà déjà en route direction l’univ, les exams.. ! La distance varie de façon inversement proportionnelle avec mon stress. Plus la distance diminue, plus mon stress augmente. Le fait d’arriver n’arrange rien à la situation, et discuter avec mes amis qui doivent être autant voire encore plus stressés que moi n’arrange vraiment rien non plus.
- Putain, j’ai rêvé que je m’étais levé en retard pour venir à l’épreuve, la nuit a vraiment été terrible pour moi.
- Moi aussi, impossible de trouver le sommeil.
- J’ai passé ma nuit à regarder des films, j’arrivais pas à dormir, et j’arrivais pas à réviser non plus.
- J’ai passé plus de la moitié de la nuit à réviser moi..
Tout le monde y va alors de sa petit anecdote sur la nuit qu’il vient de passer, ce qui à le don de tous nous filer un nouveau coup de stress. Très bon juste avant de rentrer en salle. Nous nous installons tous, les sujets sont distribué, moment du dernier coup de stress. Une dernière annonce est faite, et on nous dit que nous pouvons alors retourner les sujets. Je le parcoure très brièvement, et dans son ensemble il à plutôt l’air sympa et très accessible. Je me dis que finalement, ces exams peuvent se passer largement mieux que ce que j’avais prévu. Les jours d’après ne furent pas si stressants que le premier, et je me suis même surpris à prendre un vrai plaisir à découvrir de jour en jour, les sujets que les grands de l’enseignement nous avaient concocté. Prendre cet évènement comme un jeu m’a permis de ne pas voir le temps passer, c'est-à-dire qu’on est jeudi et que la dernière épreuve se déroule matin. Suite à cette épreuve, Victor devrait venir passer la soirée et la nuit avec moi, et le lendemain nous rejoindrons le reste de sa famille pour aller passer le mois le plus merveilleux de ma vie, avec l’homme de ma vie, dans un lieu, d’après ce que l’on m’en a dit, hors du commun.. What else ?